Conduite
« Je conduis vraiment comme un bordelais » sursaute Patxi en se rendant compte qu’il vient de couper les 3 voies du rond point du Grand Basque en essuyant au moins 2 coups de klaxon.
A droite devant Jean Dauger, Patxi se voit descendre les allées Paulmy alors qu’il visait la nationale 10 complètement à gauche.
Le feu devant Villa Pia est rouge depuis longtemps, 4 voitures sagement arrêtées, mais Patxi se réveille juste à temps pour freiner, piler et éviter le pire.
« Il y a des tests pour le cannabis, des éthylotests également» pense Patxi « il faudrait peut être mettre au point des amourotests afin de prévenir ceux qui sautent le repas de midi pour câliner de la dangerosité de la conduite post-coïtale ».
A droite devant Jean Dauger, Patxi se voit descendre les allées Paulmy alors qu’il visait la nationale 10 complètement à gauche.
Le feu devant Villa Pia est rouge depuis longtemps, 4 voitures sagement arrêtées, mais Patxi se réveille juste à temps pour freiner, piler et éviter le pire.
« Il y a des tests pour le cannabis, des éthylotests également» pense Patxi « il faudrait peut être mettre au point des amourotests afin de prévenir ceux qui sautent le repas de midi pour câliner de la dangerosité de la conduite post-coïtale ».
Inculture (1)
Non seulement, il faut avouer son inculture mais en plus Berthoise veut que cela soit érotique.
Cendrars, Hemingway, Montherlant, … en matière d’univers livresques, les gouts de Periko sont désespérément imaginaires et un peu datés. « Je suis d’une inculture totale en matière d’écriture contemporaine non fictionnelle » avoue-t-il en découvrant "Où que je sois encore" d’Arnaud Maissetti près du lit de Babesne.
« Mais si, mais si, il y au moins un ouvrage actuel qui n’est pas un roman et que tu connais » murmure-t-elle en attirant la tête de Periko vers sa toison. Le livre de Babesne n’a que deux pages mais Periko les lit et les relit du bout de la langue inlassablement.
Cendrars, Hemingway, Montherlant, … en matière d’univers livresques, les gouts de Periko sont désespérément imaginaires et un peu datés. « Je suis d’une inculture totale en matière d’écriture contemporaine non fictionnelle » avoue-t-il en découvrant "Où que je sois encore" d’Arnaud Maissetti près du lit de Babesne.
« Mais si, mais si, il y au moins un ouvrage actuel qui n’est pas un roman et que tu connais » murmure-t-elle en attirant la tête de Periko vers sa toison. Le livre de Babesne n’a que deux pages mais Periko les lit et les relit du bout de la langue inlassablement.
Coup
L’intérêt de faire le réveillon en tête à tête à la maison, c’est qu’on peut confortablement s’organiser pour que le feu d’artifice du 12ème coup apothéose juste à minuit.
Ménage
Un peu de ménage de blog pour voyager léger :
Les actes manqués de l’année : (1) les commentaires laissés en rebond sur les idées des autres, recopiés (tiens, c’est pas mal ce que j’ai écrit – immodestie du commentateur -, demain j’en ferai quelque chose) et toujours en l’état de terreau sans graine :
Chez Anne Archet
Parce que c’est comme sur un champ de bataille : à la fin de la bataille, les vivants se regardent, s’étonnent d’avoir échappé à tout cela et sont égoïstement contents. Ce n’est pas tant la nouvelle année, nouvelle bataille, que l’on fête que la chance inouïe d’avoir passé l’ancienne.
Chez Gino (pas sur)
Le but n'est pas de répondre à la question mais de tuer le sphinx.
Chez Txita
Se mettre en cuisine, c'est presqu'aussi bien que se mettre au lit.
Chez Martin-Lothar
Quand un loup a quelque chose en travers de la gorge, il ne peut pas le ronger.
Chez Arnaud Maisetti
Il n'y a que les écrivains qui savent imaginer une fin à une histoire, les autres ne font que passer sans même se rendre compte qu'ils racontent quelque chose.
Chez Cat
Une giclée sémantique ? Poussières d'étoiles et voie lactée ? Les fluides masculins seraient donc des poussières d'étoiles ? Ah, cela éclaire (et redonne des couleurs à l'onanisme vespéral)
Chez Jalexis
Les grandes amours, on peut les enfermer dans un gros édredon et les y oublier mais parfois il y a une plume qui ressort.
Les actes manqués de l’année : (2) les phrases concises et coups de chapeau jaloux : (Mais comment ils/elles font pour trouver ça ? Je recopie, demain je rebondirai dessus)
De Nathalie
Le pire qui séduit au premier sourire qu'il esquisse
…
Ces chers démons au sourire de rasoir
De Lilas (j’ai perdu le lien)
Samedi midi devant un café : hommes et femmes sentent l'amour et le sexe doux
Comme dirait quelqu’une, c’est du tout-venant, cela aurait pu être des bases d’histoires.
L'acte pas vraiment réussi mais posé lui au moins : finir une histoire commencée en 10/2007 (bai, c'est helvète donc un peu lent)
Voilà, c'est mieux ; la page est blanche pour la nouvelle cueillette. Milesker à tous ceux qui offrent leur blog et qui laissent rebondir.
Les actes manqués de l’année : (1) les commentaires laissés en rebond sur les idées des autres, recopiés (tiens, c’est pas mal ce que j’ai écrit – immodestie du commentateur -, demain j’en ferai quelque chose) et toujours en l’état de terreau sans graine :
Chez Anne Archet
Parce que c’est comme sur un champ de bataille : à la fin de la bataille, les vivants se regardent, s’étonnent d’avoir échappé à tout cela et sont égoïstement contents. Ce n’est pas tant la nouvelle année, nouvelle bataille, que l’on fête que la chance inouïe d’avoir passé l’ancienne.
Chez Gino (pas sur)
Le but n'est pas de répondre à la question mais de tuer le sphinx.
Chez Txita
Se mettre en cuisine, c'est presqu'aussi bien que se mettre au lit.
Chez Martin-Lothar
Quand un loup a quelque chose en travers de la gorge, il ne peut pas le ronger.
Chez Arnaud Maisetti
Il n'y a que les écrivains qui savent imaginer une fin à une histoire, les autres ne font que passer sans même se rendre compte qu'ils racontent quelque chose.
Chez Cat
Une giclée sémantique ? Poussières d'étoiles et voie lactée ? Les fluides masculins seraient donc des poussières d'étoiles ? Ah, cela éclaire (et redonne des couleurs à l'onanisme vespéral)
Chez Jalexis
Les grandes amours, on peut les enfermer dans un gros édredon et les y oublier mais parfois il y a une plume qui ressort.
Les actes manqués de l’année : (2) les phrases concises et coups de chapeau jaloux : (Mais comment ils/elles font pour trouver ça ? Je recopie, demain je rebondirai dessus)
De Nathalie
Le pire qui séduit au premier sourire qu'il esquisse
…
Ces chers démons au sourire de rasoir
De Lilas (j’ai perdu le lien)
Samedi midi devant un café : hommes et femmes sentent l'amour et le sexe doux
Comme dirait quelqu’une, c’est du tout-venant, cela aurait pu être des bases d’histoires.
L'acte pas vraiment réussi mais posé lui au moins : finir une histoire commencée en 10/2007 (bai, c'est helvète donc un peu lent)
Voilà, c'est mieux ; la page est blanche pour la nouvelle cueillette. Milesker à tous ceux qui offrent leur blog et qui laissent rebondir.
Nombril
« C’est fou tout ce qu’il y a dans un nombril », soupire Periko :
un « Remona avait des nymphes plus petites »,
un « Sabina astiquait plus énergiquement »,
un « Usoa mouillait instantanément »,
et d’autres éléments parcellaires tous conjugués à l’imparfait.
Le coton-tige à la poubelle, Periko se sent bien mieux pour rentrer dans le présent de la chambre où l’attend Betixa.
Crèche
Lorsque Maïka met le petit Jésus dans la crèche, il n’est pas rare qu’une étoile s’allume dans le ciel après que la grâce eût inondé le lieu.
Haize
« Oh, depuis toute petite, j’ai envie de me cacher avec mon amoureux la nuit sous le sapin devant l’église et qu’on s’embrasse au milieu du village, allez viens, ce n’est pas méchant » murmure Alaia en tirant Xalbat par la main.
Cette année pour Noël, la mairie a fait livrer un grand sapin, énorme même. Du coup, les décorations habituelles semblent un peu perdues au milieu de toutes les branches chargées d’aiguilles. Et près du tronc, cela fait une belle cabane sombre et profonde dans laquelle Alaia et Xalbat se glissent.
Un baiser à minuit au milieu du village, un baiser passionné à minuit au milieu du village, un peu plus qu’un baiser passionné à minuit au milieu du village, Alaia et Xalbat se prennent vite au jeu, Alaia s’accroche fermement au tronc tandis que Xalbat besogne vaillamment.
« Haize hegoa* cette nuit, un fameux coup de vent » déclare amatxi** le lendemain au petit déjeuner à Alaia et Xalbat, « tellement fort que le sapin devant l’église est tombé sur le monument aux morts ».
* haize hegoa : vent du sud
** amatxi : grand mère
Cette année pour Noël, la mairie a fait livrer un grand sapin, énorme même. Du coup, les décorations habituelles semblent un peu perdues au milieu de toutes les branches chargées d’aiguilles. Et près du tronc, cela fait une belle cabane sombre et profonde dans laquelle Alaia et Xalbat se glissent.
Un baiser à minuit au milieu du village, un baiser passionné à minuit au milieu du village, un peu plus qu’un baiser passionné à minuit au milieu du village, Alaia et Xalbat se prennent vite au jeu, Alaia s’accroche fermement au tronc tandis que Xalbat besogne vaillamment.
« Haize hegoa* cette nuit, un fameux coup de vent » déclare amatxi** le lendemain au petit déjeuner à Alaia et Xalbat, « tellement fort que le sapin devant l’église est tombé sur le monument aux morts ».
* haize hegoa : vent du sud
** amatxi : grand mère
Egun Olentzero
Olentzero, le charbonnier qui descend de la montagne au solstice pour annoncer que les jours rallongent (et occasionnellement distribuer des bonbons), vous vous en rappelez ? L’année dernière, c’était une histoire dans mythes et merveilles. Cette année, c’est plus contemporain et pas facile à classer.
Une heure de somnolence après l’amour, puis deux heures de vrai sommeil après l’amour, puis une demi-heure de rêverie après l’amour, tout cela rajouté aux moments d’amour entraine à la fin de la nuit sans plus aucune envie de dormir. Jaima et Bitxintxo s’emmitouflent dans ce qu’ils trouvent et filent en ville chercher des chocolatines.
Place de la République. La seule boulangerie du quartier ouverte le mercredi. 7 heures moins une. Il y a déjà trois anciens qui attendent dans la nuit et le froid que le rideau se lève. L’homme devant Jaima et Bitxintxo sent fort le tabac. Son survêtement flotte sur des fesses osseuses. 60 ans ? 50 ans ? Peut être beaucoup moins.
- « Une baguette, s’il vous plait - Il tend un billet - Vous vendez du vin aussi ? ». 7 heures du matin.
- « Rouge ou rosé ? » demande la vendeuse.
- « Rouge ». 7 heures du matin.
Elle emballe baguette, bouteille, rend la monnaie et se tourne déjà vers Jaima et Bitxintxo. L’homme reste à regarder sa main avec la monnaie
- « Et ça coute combien une bouteille ? » interroge-t-il.
- « 2.40 ».
- « Alors j’en ai assez pour une deuxième ». 7 heures du matin.
Jaima se fait servir et, à la surprise de Bitxintxo, bondit de la boulangerie pour rattraper l’homme.
« Hé, Olentzero, vous avez oublié les bonbons pour les enfants » dit-elle en lui tendant un kilo de sucreries.
Une heure de somnolence après l’amour, puis deux heures de vrai sommeil après l’amour, puis une demi-heure de rêverie après l’amour, tout cela rajouté aux moments d’amour entraine à la fin de la nuit sans plus aucune envie de dormir. Jaima et Bitxintxo s’emmitouflent dans ce qu’ils trouvent et filent en ville chercher des chocolatines.
Place de la République. La seule boulangerie du quartier ouverte le mercredi. 7 heures moins une. Il y a déjà trois anciens qui attendent dans la nuit et le froid que le rideau se lève. L’homme devant Jaima et Bitxintxo sent fort le tabac. Son survêtement flotte sur des fesses osseuses. 60 ans ? 50 ans ? Peut être beaucoup moins.
- « Une baguette, s’il vous plait - Il tend un billet - Vous vendez du vin aussi ? ». 7 heures du matin.
- « Rouge ou rosé ? » demande la vendeuse.
- « Rouge ». 7 heures du matin.
Elle emballe baguette, bouteille, rend la monnaie et se tourne déjà vers Jaima et Bitxintxo. L’homme reste à regarder sa main avec la monnaie
- « Et ça coute combien une bouteille ? » interroge-t-il.
- « 2.40 ».
- « Alors j’en ai assez pour une deuxième ». 7 heures du matin.
Jaima se fait servir et, à la surprise de Bitxintxo, bondit de la boulangerie pour rattraper l’homme.
« Hé, Olentzero, vous avez oublié les bonbons pour les enfants » dit-elle en lui tendant un kilo de sucreries.
Bannière (3) Eguberri on - Nedeleg Laouen
Ce qu'il y a de bien, c'est de retrouver les décorations de noël juste quand on les cherche. Le bien aussi, c'est de rajouter une guirlande ou une boule chaque année. Là, ce sont des pingouins.
En cherchant les guirlandes, on retombe sur des histoires de l'avent dernier.
Trop tard pour en écrire cette année alors juste des liens :
1er dimanche de l'avent
2ème dimanche de l'avent
3ème dimanche de l'avent
4ème dimanche de l'avent
En cherchant les guirlandes, on retombe sur des histoires de l'avent dernier.
Trop tard pour en écrire cette année alors juste des liens :
1er dimanche de l'avent
2ème dimanche de l'avent
3ème dimanche de l'avent
4ème dimanche de l'avent
Hiver loin
Ailleurs, il fait très froid, très humide. Les routes sont étroites, pleines de la boue des débardages. Les périodes de brouillard alternent avec les périodes de nuit.
- « Il n’y a rien d’autre que de la bouillie anglo-saxonne ? » interroge Ttole en surfant sur la bande FM.
- « Je ne pense pas … » murmure Hegoa sans quitter la route des yeux.
Les feux de croisement à toute heure, les antibrouillards indispensables, une tristesse lourde qui ne rend même pas jolie la neige des bas cotés, Hegoa et Ttole ne sont pas chez eux et réapprennent que l’hiver existe. Réchauffer la libido sous la couette limite le choix des positions surtout lorsque même la couette est froide.
- « Il n’en manque pas un peu ? » interroge Hegoa en se cambrant.
- « Je ne pense pas … » murmure Ttole sans conviction.
Mille kilomètres pour arriver dans un pays dur et perdu avec des paysans coriaces et âpres au gain.
- « On a fini ? On fait le plein et on s’en va ? » interroge Ttole en enfilant un pull supplémentaire.
- « Je pense que oui … » murmure Hegoa.
Mille kilomètres retour à zigzaguer entre les camions, les radars fixes et mobiles, les distributeurs de café des stations d’autoroutes et au matin, comme la radio se décide enfin à redevenir vivante et variée, le soleil se lève sur une journée de ciel bleu.

- « Tout se réveille » annonce Ttole.
- « J’en suis certaine » murmure Hegoa en avançant posément la paume de sa main vers le renflement de Ttole.
- « Il n’y a rien d’autre que de la bouillie anglo-saxonne ? » interroge Ttole en surfant sur la bande FM.
- « Je ne pense pas … » murmure Hegoa sans quitter la route des yeux.
Les feux de croisement à toute heure, les antibrouillards indispensables, une tristesse lourde qui ne rend même pas jolie la neige des bas cotés, Hegoa et Ttole ne sont pas chez eux et réapprennent que l’hiver existe. Réchauffer la libido sous la couette limite le choix des positions surtout lorsque même la couette est froide.
- « Il n’en manque pas un peu ? » interroge Hegoa en se cambrant.
- « Je ne pense pas … » murmure Ttole sans conviction.
Mille kilomètres pour arriver dans un pays dur et perdu avec des paysans coriaces et âpres au gain.
- « On a fini ? On fait le plein et on s’en va ? » interroge Ttole en enfilant un pull supplémentaire.
- « Je pense que oui … » murmure Hegoa.
Mille kilomètres retour à zigzaguer entre les camions, les radars fixes et mobiles, les distributeurs de café des stations d’autoroutes et au matin, comme la radio se décide enfin à redevenir vivante et variée, le soleil se lève sur une journée de ciel bleu.

- « Tout se réveille » annonce Ttole.
- « J’en suis certaine » murmure Hegoa en avançant posément la paume de sa main vers le renflement de Ttole.
Egun on
Bilintx ouvre les volets sur le matin et dresse déjà à haute voix la liste des tâches à accomplir pour remplir pleinement la journée.
« Et si tu me disais bonjour ? » propose Petexa en repoussant le drap, les mains écartant les nymphes pour marquer l’accueil.
Cela n'a pas l'air comme cela mais il s'agit d'un message indiquant la mise en pause pour de mauvaises raisons.
Retour des histoires vers Noël.
« Et si tu me disais bonjour ? » propose Petexa en repoussant le drap, les mains écartant les nymphes pour marquer l’accueil.
Cela n'a pas l'air comme cela mais il s'agit d'un message indiquant la mise en pause pour de mauvaises raisons.
Retour des histoires vers Noël.
Précoce
Sur le lit consciencieusement labouré par une nuit à deux, Periko voit éclore la fleur sombre de la toison d’Elorri dans l’aurore orangée du petit matin d’automne.
Tiens
- Tiens, il parait qu'un mec qui a tué sa femme à coup de beignes chante une petite chanson engagée.
- Tu veux dire un salaud qui frappe à mort et qui explique comment devrait marcher le monde ?
-Ouais, un truc comme cela.
- Tu veux dire un salaud qui frappe à mort et qui explique comment devrait marcher le monde ?
-Ouais, un truc comme cela.
Oublier le miel
Vous vous rappelez de Txantxo qui a gouté le miel de la bassandere ? Ez, vous l’avez oublié lecteurs insouciants du sort des personnages ? Et bien lui, il n’a pas oublié la bassandere et cela n’arrange pas ses affaires de couple.
Txantxo et Jabiera se tiennent devant sorgina Babe qui est un brin ironique « Tiens, le chasseur qui éloigne l’ours, la belle aux yeux profonds, le plus beau couple de la vallée a besoin de moi ».
Jabiera se lance : « Bai, nous ne savons plus comment faire, il y a un sort sur Txantxo et rien ne va ».
« Rien ne va, rien ne va, vous êtes beaux, les gens vous respectent, ils vous aiment même et tu dis que rien ne va ! Allons ! »
« C’est Txantxo, il ne se tend plus ! » crie Jabiera « Depuis qu’il a rencontré la bassandere, il ne se tend plus, elle lui a jeté un sort».
Sorgina Babe cherche le regard de Txantxo. Il sait qu’il ne faut surtout pas mentir à une fille de Mari.
« Alors, tu ne tends plus ? » demande sorgina Babe.
« Je ne me tends plus pour Jabiera » s’entend répondre Txantxo « pourtant je me tends toujours, aussi fort qu’avant, mais uniquement quand l’image de l’intimité de la bassandere me revient, quand son odeur me remplit ».
Jabiera s’en doutait un peu mais elle n’avait pas forcément envie de l’entendre. Mais avec une sorgin, il n’y a qu’un seul jeu à jouer et que c’est celui de la vérité. « Elle l’a enchanté ? » demande-t-elle.
« Ez, je ne pense pas » répond sorgina Babe « tu as une idée euskadun ? »
« C’est peut être parce que j’ai gouté le miel qu’elle m’avait donné pour l’ours » risque Txantxo.
« C’est pour cela aussi que tes poils poussent si drus » complète sorgina Babe en écartant les pans de la chemise de Txantxo. « Ce n’est pas un sort, c’est de la magie puissante, c’est tout ».
« Alors, il n’y a rien à faire ? » s’inquiète Jabiera.
« Il faut simplement que ta magie à toi, Jabiera, soit plus puissante ».
« Mais je ne suis pas sorgin » pleure presque Jabiera « Je ne connais rien de tout cela ».
« Tu connais tout cela depuis toujours et tu vas gagner Txantxo sinon tu seras la risée de la vallée » gronde sorgina Babe en les chassant de chez elle.
Txantxo et Jabiera montent vers la source la plus haute de la vallée, ils se mettent nus et Jabiera boit à la source, boit, boit, jusqu’à se remplir, jusqu’à n’en plus pouvoir, jusqu’à ce que son envie de miction soit irrépressible et qu’elle inonde d’un jet puissant et infini le corps de Txantxo, jusqu’à décrocher tous les poils d’ours, jusqu’à marquer complètement chaque parcelle de la peau de Txantxo en un acte de revendication primaire. Puis Txantxo et Jabiera se lavent dans la source, leurs peaux frémissent et Txantxo se tend enfin.
Le cri de victoire de Jabiera remplit alors toute la vallée, passe les cols et fait vibrer le pays tout entier jusqu’aux oreilles de la bassandere.
Txantxo et Jabiera se tiennent devant sorgina Babe qui est un brin ironique « Tiens, le chasseur qui éloigne l’ours, la belle aux yeux profonds, le plus beau couple de la vallée a besoin de moi ».
Jabiera se lance : « Bai, nous ne savons plus comment faire, il y a un sort sur Txantxo et rien ne va ».
« Rien ne va, rien ne va, vous êtes beaux, les gens vous respectent, ils vous aiment même et tu dis que rien ne va ! Allons ! »
« C’est Txantxo, il ne se tend plus ! » crie Jabiera « Depuis qu’il a rencontré la bassandere, il ne se tend plus, elle lui a jeté un sort».
Sorgina Babe cherche le regard de Txantxo. Il sait qu’il ne faut surtout pas mentir à une fille de Mari.
« Alors, tu ne tends plus ? » demande sorgina Babe.
« Je ne me tends plus pour Jabiera » s’entend répondre Txantxo « pourtant je me tends toujours, aussi fort qu’avant, mais uniquement quand l’image de l’intimité de la bassandere me revient, quand son odeur me remplit ».
Jabiera s’en doutait un peu mais elle n’avait pas forcément envie de l’entendre. Mais avec une sorgin, il n’y a qu’un seul jeu à jouer et que c’est celui de la vérité. « Elle l’a enchanté ? » demande-t-elle.
« Ez, je ne pense pas » répond sorgina Babe « tu as une idée euskadun ? »
« C’est peut être parce que j’ai gouté le miel qu’elle m’avait donné pour l’ours » risque Txantxo.
« C’est pour cela aussi que tes poils poussent si drus » complète sorgina Babe en écartant les pans de la chemise de Txantxo. « Ce n’est pas un sort, c’est de la magie puissante, c’est tout ».
« Alors, il n’y a rien à faire ? » s’inquiète Jabiera.
« Il faut simplement que ta magie à toi, Jabiera, soit plus puissante ».
« Mais je ne suis pas sorgin » pleure presque Jabiera « Je ne connais rien de tout cela ».
« Tu connais tout cela depuis toujours et tu vas gagner Txantxo sinon tu seras la risée de la vallée » gronde sorgina Babe en les chassant de chez elle.
Txantxo et Jabiera montent vers la source la plus haute de la vallée, ils se mettent nus et Jabiera boit à la source, boit, boit, jusqu’à se remplir, jusqu’à n’en plus pouvoir, jusqu’à ce que son envie de miction soit irrépressible et qu’elle inonde d’un jet puissant et infini le corps de Txantxo, jusqu’à décrocher tous les poils d’ours, jusqu’à marquer complètement chaque parcelle de la peau de Txantxo en un acte de revendication primaire. Puis Txantxo et Jabiera se lavent dans la source, leurs peaux frémissent et Txantxo se tend enfin.
Le cri de victoire de Jabiera remplit alors toute la vallée, passe les cols et fait vibrer le pays tout entier jusqu’aux oreilles de la bassandere.
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