Vent du matin

L’aurore se glisse sous les nuages bas, pénètre par les baies vitrées avenue capitaine Resplandy et vient rosir les murs de la chambre. Le carillon de St André marque la demie. Gotzone entrouvre ses paupières. L’oreiller à coté garde l’empreinte de la tête de Garzia. L’équilibre n’est pas rompu, l’absence n’existe pas. Gotzone referme les yeux et se sent devenir vent. Il s’élance par les baies, rebondit sur l’Adour, remonte la berge et file le long de l’avenue.

« Et bien » lance Garzia en rentrant dans l’appartement « la prochaine fois que je vais chercher le pain, je prends le temps d’enfiler une culotte sous mon jogging. Il y avait un petit vent, j’avais l’impression qu’il était concentré sur ma toison ».

Du fond du lit, Gotzone sourit en écartant la couette comme une invite à se réchauffer.

11 commentaires:

Prax a dit…

Tremper son croissant dans la tasse le dimanche matin.

Sorgina a dit…

Oui bien tremper la biscotte : la confiture se gorge de café.

Prax a dit…

Sorgina : biscotte et croissant mettent des miettes partout

Sorgina a dit…

Et bien de quoi se souvenir le soir du déjeûner avalé le matin.
Et puis les miettes ne tendent qu'à être aspirées.

Sorgina a dit…

Tiens d'ailleurs à mon tour de voir dans tes jolis mots, l'écho d'une chanson.

Si, par hasard,
Sur le Pont des Arts,
Tu croises le vent, le vent fripon
Prudence, prends garde à ton jupon !

Je ne sais plus de qui sont ces paroles.

Prax a dit…

Sorgina : on va dire que ce sont les bonnes paroles parce qu'elles sont jolies.

Berthoise a dit…

Je dirais Brassens.
Chez vous aussi y'a du vent ? Parce qu'ici, ça souffle fort aujourd'hui.

Prax a dit…

berthoise : et cette nuit, c'était du vent sans pluie ce qui est presque du jamais vu.

Gino a dit…

Tout reste à faire car souffler n'est pas jouer.

Prax a dit…

gino : à peine un préliminaire (tiens cela me donne une idée d'histoire)

Gino a dit…

:o))