Amour propre

C’est presque prévisible mais non formulé ; c’est attendu mais caché au fin fond de l’inconscient. Ce n’est donc pas vraiment une surprise si Katixa la luzienne accepte au pied levé de passer chez Pako au Boucau après le boulot sur un prétexte mal réfléchi et assez irréaliste.
C’est presque prévisible la timidité qui revient au galop alors que Pako est si drôle d’habitude. C’est attendu ce geste de Katixa d’enrouler sans fin la pointe de ses cheveux sur ses doigts. Il faut juste un peu de temps pour formuler, enfin, dégager l’inconscient, enfin ; voilà ; un regard enfin fixe.

Un premier après. Moment de somnolence douillette. « Tu veux rester ? » propose Pako. Instant. Katixa sort du lit. « J’aurais pas dû, j’aurais pas dû » se reproche silencieusement Pako. Instant. Katixa revient se glisser sous la couette. « Oh mais tu as les mains froides ! » grogne Pako.
« Je n’ai pas envie de me faire un aller et retour vers St Jean demain matin avant l’embauche ».
« … ? »
« Je viens de laver ma petite culotte, elle sera sèche pour demain ».

Un deuxième après. « Tu n’as jamais pensé à installer un petit étendoir devant le radiateur dans ta salle de bains ? » questionne Katixa.

9 commentaires:

Prax a dit…

Bai, je sais, il faut dire "je vais à Boucau" et non "je vais au Boucau".

Sorgina a dit…

Moi qui ai toujours cru que le signe d'une installation à long terme était la brosse à dents dans le gobelet...
Je n'avais pas pensé à la culotte sur l'étendoir.

Prax a dit…

Sorgina : parce qu'il est plus facile de partager une brosse à dents qu'une culotte.

Sorgina a dit…

Non, l'étendoir c'est très bien.
La culotte de la dame qui tient compagnie aux chaussettes du monsieur.

Berthoise a dit…

Je croyais avoir commenté et puis non.
Katixa est une maligne.

Prax a dit…

berthoise : femme et maligne sont 2 quasi-synonymes, non ?

Gino a dit…

Très fine, la Katixa.
Très fin, le Prax (mais c'est quasi-synonyme, non ?)

Prax a dit…

gino : Pas trop fin quand même sinon certaines apprécient moins ;-)

Anonyme a dit…

La timidité, c'est terrible, on n'ose tellement pas que l'on finit par aller directement au but