« Moi, pour me vider les poumons de toute la poussière, je marche. Et toi ? » Le tutoiement est venu tout seul. Comme le sourire, le regard fixe et brillant.
« Cela ne fait pas très longtemps que je suis dans la région, je ne connais pas bien les endroits où l’on peut se promener » répond Pascal en tournant un peu gauchement sa touillette en plastique dans le gobelet de café sans sucre.
« Tu as déjà fait la Rhune quand même ? » questionne Udana sans relâcher sourire ni regard.
« La Rhune ? Oui, quand mes parents sont venus, on a fait la Rhune » sourit Pascal.
« Avec tes parents ? Alors tu as pris le petit train ? »
« Ça ne compte pas de prendre le petit train ? »
« C’est plus joli à pied quand même. Et meilleur pour les poumons ».
Pascal acquiesce d’un sourire. « Tu reveux un café ? » Finalement, à 8 heures du matin dans des bureaux déserts, le responsable sauvegarde maintenance est aussi perdu et esseulé que la personne qui passe l’aspirateur depuis 6 heures.
Et Udana montre le chemin de la Rhune à Pascal.
Et le petit bourgeon d’Udana se frotte avec adresse sur les ronces douces tandis que le baliveau de Paxkal comble et fait résonner le sous bois.
(Mina Darville à Angéline de Monbrun)
Il y a 5 jours
5 commentaires:
Il y a des choses comme cela, tu montes Pascal, tu redescends Paxkal.
Et c'est vraiment bien le matin au café de se mettre en condition de monter et descendre la Rhune.
Quelle bonne journée, après!
txita : et avec le soleil d'hiver :-)
Un jour, j'irai sur le chemin de la Rhune.
berthoise : à ta disposition.
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