Intérieur

Maixa est légèrement émue. Il n’y a rien d’extraordinaire cependant. Juste Txabi qui lui donne les clés de son appartement. Ils sont déjà amants depuis quelque temps mais c’est la première fois qu’elle va l’attendre, un peu et chez lui. Une demi-heure, à peine, un aller et retour vers l’aéroport de Parme. Alors Maixa se gare boulevard Alsace Lorraine, facilement à cette heure et traverse un bout de St Esprit. Elle entre dans l’appartement de Txabi, habite les lieux assez vite, ce n’est pas si grand, choisit la chambre comme endroit où s’installer pour faire une surprise à Txabi. Elle tire les rideaux, pousse le chauffage, déplace un peu le lit vers le centre de la pièce et le recouvre avec les tapis vieillots rapportés par un grand-père ayant servi dans les troupes coloniales. Maixa se déshabille, pense un instant garder ses dentelles puis ne les trouve pas si coquines que cela et enlève tout. Nue et offerte sur des peaux de bêtes, un cliché qui va faire sourire quelqu’un affichant les idées politiques de Txabi.
Et Maixa attend, sans impatience, sur le dos tout d'abord, en imaginant un peu l’étreinte à venir. Puis elle se tourne sur le coté et ses yeux tombent sur une pile de livres. Elle regarde les titres, attrape le deuxième, l’ouvre au hasard et commence à lire.


Maixa n’entend pas Txabi entrer dans l’appartement. Elle ne réagit pas plus lorsqu’il se cale dans l’embrassure de la chambre pour l’admirer.
Txabi se glisse, commence à caresser le dos de Maixa et l’entend murmurer « Juste deux minutes, je finis mon chapitre ».

5 commentaires:

Anonyme a dit…

:)

Anonyme a dit…

Inutile de demander le titre du livre aussi ? ;)

sinon :

"Maixa traverse un bout de St Esprit"

avec ce genre de phrases, franchement, on aurait bien vu ça du côté de "crudité"...

(ou alors, pourquoi pas dans "Maika n'aime pas le rugby" ?...)

Prax a dit…

Elle doit lire "Où que je sois encore" mais probablement pas la version dédicacée.

Prax a dit…

version dédicacée que je n'ai toujours pas osé demander.

Prax a dit…

"Etude", tableau par Paul Joseph Leyendecker, No 1510, appartient à l'artiste
L'artiste fait partie de la Société des artistes français.
Peinture identifiée par le compte définitif des dépenses de l'exercice 1890