« Oh, oh, qu’est ce que tu nous as ramené là ? » interroge le cercle d’akelarre,
« Un néo-zélandais … » commence Sorgina Bixenta,
« Ah, original, bien » apprécie le cercle,
« Et un bordelais » poursuit sans conviction Sorgina Bixenta.
« Oh non ! Encore ! La dernière fois, on a failli rater la recette » fulmine le cercle.
« Je sais, je sais » soupire Sorgina Bixenta en se débarrassant de sa tenue de secouriste et en se mettant nue comme les autres participantes au cercle « Mais il y a eu surtout des traumatismes et des contusions à l’encierro ce matin. Seuls ces deux là avaient de vraies blessures de sang. Allez, concentrons-nous ».
Et la préparation commence. Chaque sorgin s’active. L’une récupère le sang issu de cornadas de toros noirs et l’intègre dans la préparation qui bouillonne dans le chaudron. Les deux plus âgées –privilège de l’âge- empoignent les hampes des coureurs et s’activent à les dresser.
« Oh non, je suis tombée sur le bordelais » soupire Sorgina Jana devant la mollesse caoutchouteuse qui traine au creux de sa main. Mais elle ne s’en laisse pas compter et applique sous les sacs un onguent à base de peau de crapaud venimeux. Le résultat est satisfaisant. Les deux sorginak concentrent leurs efforts. C’est de leur synchronisation que dépend le succès. Leurs mains libres perçoivent les vibrations des sacs, leurs regards se croisent, l’une ralentit, l’autre force et c’est la libération simultanée des fluides qui, en des courbes parfaites, atterrissent dans le chaudron au moment exact où Sorgina Bixenta lance une pincée de piment d’Espelette.
Cri de joie sur l’akelarre et sorginak récitant en chœur la formule « Des cornes dressées jaillit le sang, des hampes dressées jaillit la vie, des pointes dressées des piments jaillit le feu et forment toutes ensemble l’onguent qui fait jaillir la vérité ».
Sorgin, sorgina, sorginak : sorcière, la sorcière, les sorcières
Akelarre : lieu de rendez-vous de sorginak
« Un néo-zélandais … » commence Sorgina Bixenta,
« Ah, original, bien » apprécie le cercle,
« Et un bordelais » poursuit sans conviction Sorgina Bixenta.
« Oh non ! Encore ! La dernière fois, on a failli rater la recette » fulmine le cercle.
« Je sais, je sais » soupire Sorgina Bixenta en se débarrassant de sa tenue de secouriste et en se mettant nue comme les autres participantes au cercle « Mais il y a eu surtout des traumatismes et des contusions à l’encierro ce matin. Seuls ces deux là avaient de vraies blessures de sang. Allez, concentrons-nous ».
Et la préparation commence. Chaque sorgin s’active. L’une récupère le sang issu de cornadas de toros noirs et l’intègre dans la préparation qui bouillonne dans le chaudron. Les deux plus âgées –privilège de l’âge- empoignent les hampes des coureurs et s’activent à les dresser.
« Oh non, je suis tombée sur le bordelais » soupire Sorgina Jana devant la mollesse caoutchouteuse qui traine au creux de sa main. Mais elle ne s’en laisse pas compter et applique sous les sacs un onguent à base de peau de crapaud venimeux. Le résultat est satisfaisant. Les deux sorginak concentrent leurs efforts. C’est de leur synchronisation que dépend le succès. Leurs mains libres perçoivent les vibrations des sacs, leurs regards se croisent, l’une ralentit, l’autre force et c’est la libération simultanée des fluides qui, en des courbes parfaites, atterrissent dans le chaudron au moment exact où Sorgina Bixenta lance une pincée de piment d’Espelette.
Cri de joie sur l’akelarre et sorginak récitant en chœur la formule « Des cornes dressées jaillit le sang, des hampes dressées jaillit la vie, des pointes dressées des piments jaillit le feu et forment toutes ensemble l’onguent qui fait jaillir la vérité ».
Sorgin, sorgina, sorginak : sorcière, la sorcière, les sorcières
Akelarre : lieu de rendez-vous de sorginak
6 commentaires:
Tout le monde connait l'encierro (lâcher) des toros à Pampelune pour la San Firmin. Par contre, tout le monde ne sait pas que toutes les secouristes ne sont pas de la Croix Rouge.
Je confirme...
Gniark Gniark Gniark...
Bizarre, un ami que je viens de retrouver grâce au très connu site "Copains d'avant" me disait adorer habiter Bordeaux à présent.
Et il ajouteait : "dommage qu'il y ait les bordelais "
Y a que le vin qu'ils fassent pas tourner alors ???
Sorgina : je me demandais où tu étais passée. C'était donc cela. En pleine préparation de potion.
joli breuvage :)
Mollesse caoutchouteuse , mollesse caoutchouteuse...
J'ai trouvé : un authentique cannelé bordelais ?
gino : extraordinaire qu'un corse connaisse le cannelé. Si tu passes par Bayonne cet été, je t'en offre une douzaine.
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