L’Adour est noir de nuit et de nuages bas. Le moteur au ralenti, le bateau se maintient contre le flux descendant à hauteur de la sous préfecture. Les lumières vertes et rouges d’autres embarcations oscillent lentement un peu plus loin vers le milieu du fleuve, attendant elles aussi le début du feu d’artifice. Les spectateurs amassés sur la berge devant l’Autre Cinéma semblent une masse compacte et lointaine.
« Il n’y a pas de vent ce soir ; normalement la fumée des fusées ne doit pas venir vers nous » constate Fermintxo « Je n’aime pas trop l’odeur de la poudre » complète-t-il.
Bittori se colle à lui, accompagnant les mouvements lents du bateau. « Tu as des narines délicates, mon cœur ? » murmure-t-elle moqueuse en tendant ses lèvres.
C’est un baiser long, lent, langoureux, avec juste ce qu’il faut de vigueur, un de ces baisers qui se suffit à lui-même et qui transforme Bittori en source de désir. Ils séparent leurs lèvres comme le pont St Esprit s’éteint. Le nez callé dans l’odeur des dentelles que Bittori a fait glisser de sous sa jupe, Fermintxo voit éclater sans appréhension la première fusée bleue dans la nuit.
9 commentaires:
21 juillet pour le 14 juillet, rien qu'une semaine de décalage.
La photo de l'Adour en lien est de Nicocprod du groupe Bayonne sur Flickr
1 semaine de décallage : 1 semaine de poudre d'escampette ?
lost princess : une semaine de poudre blanche en fait (du plâtre, hein, pas de la colombienne)
Tu les refais ?
Oui, et c'est pas fini.
je dois refaire mes platres, ce n'est pas gagné, vu que je dois faire le toit avant.
Mais ton histoire me fait penser au piment d'espelette que je mets dans mes plats, et qui me fait chavire.
A mon avis, ils n'ont pas vu grand chose du feux d'artifesse les plâtriers, occupés qu'ils étaient à boucher tous leurs trous...
txita : j'ai écrit un truc bête sur le piment d'Espelette, je vais peut être le ressortir
Martin : et que les hommes ne savent faire qu'une chose à la fois
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