Les draps séchés au soleil et remis avant le soir qui emplissent le lit de leur odeur rassurante.
Le pain qui a levé, poussé, gonflé et déposé dans toutes les pièces de la maison l’odeur du levain.
Les mains qui gardent l’odeur du savon doux après avoir lavé le gros pull en laine qui s’égoutte doucement à plat.
« Odeurs d’enfance, odeurs d’enfance, je ne suis pas certaine d’avoir en catalogue une position adaptée » ronchonne Naroa devant la béatitude régressive d’Ugutz en ce dimanche soir.
1793-1794, année révolutionnaire | Musée Carnavalet
Il y a 1 jour
22 commentaires:
Les hommes basques sont de grands sentimentaux.
ce n'est pas un blog graphique (si j'ai bien compris), mais c'est en tout cas une bien belle image ("la béatitude régressive" - très juste...)
hummm c'est tout doux
arnaud : de la perfidie de ce terme "image". Cela me stupéfie un peu quand même (et me flatte aussi) que tu pointes la seule association pensée, réfléchie (j'ose écrite) de ce texte.
mystic sur la rivière : doux comme un calin sans arrière pensée, quoi. En vrai, ce texte est complètement auto-ironique, auto-moqueur.
hum
"doux comme un câlin sans arrière pensée" et ben tu vois j'en rêve... et ton "en vrai" me déroute et me rassure
et oui en moi coule une rivière
quelque chose à base de suçage de pouce ?
Un vrai d�lice ce petit texte .. les draps frais, le pain croustillant, le soleil, un de ces dimanches confort aux odeurs d'enfance heureuse ..
merci
cat
jalexis : voilà, la position qui me manquait ! Milesker.
cat : toutes les enfances ne se ressemblent pas.
prax:espaceouvert:lagrandbijou@free.fr
Tu crois que c'est le soleil qui donne aux draps cette odeur rassurante? Mon homme me dit de mettre les draps au soleil, si je ne le fais pas, il le fait le dimanche, en effet. J'en suis encore à me demander ce que ça change. Est-ce que toutes les méchantes petites bêtes microscopiques en profitent pour s'en aller? Ou n'est ce pas finalement cette odeur de soleil juste sur nos draps, que nous recherchons?!
tiphaine : l'odeur, l'odeur, l'homme mâle fonctionne à l'odorat. Enfin, c'est une croyance forte de ma part.
Le propre, le chaud et le frais, et la mare sous le pull qui met des plombes à sécher. C'est du régressif comme je l'aime.
mère castor : je m'en doutais un peu.
aïe
je n'ai pas été complètement honnête dans mon premier commentaire, mon ressenti n'était pas clair, "position" et "ronchonne" n'allait pas avec le reste, je ne comprenais pas pourquoi naora n'avait pas juste ouvert les bras " devant la béatitude régressive d'ugutz"... je n'ai exprimé que la partie la plus facile et qui m'arrangeait de mon ressenti
la grande bijou : en fait, c'est un texte (peu clair, peut être) sur l'incommunicabilité dans un couple avec une femme Naora qui veut sa part de sexe dominical et un homme Ugutz qui s'extasie devant des odeurs d'enfance à mille lieues du sexe (les hommes -basques- sont de grands sentimentaux. Mais je suis sur qu'ils vont réussir à communiquer.
non non, ton texte est très clair prax, c'est moi qui est du mal a accepter ce qui sort de mon entendement lorsque cela chahute les points sensibles.
ce qui vient d'être dit !
le chahut sur les points sensibles, désolé, je ne voulais vraiment pas.
le chahut parfois, notamment quand il est praxien, permet la localisation des branches, brindilles... et autres déchets qui polluent la rivière et compromettent fortement la baignade...
Enregistrer un commentaire