Mamurrak

Maixux caresse le petit écrin en cuir ; elle ne l’ouvre pas, pas encore, Koldo vient juste de se coucher à ses cotés, ivre de fatigue, ivre de cidre, ivre de politique, ivre de vie sociale, ivre de réussite et il ne va pas tarder à dormir profondément. Koldo offre plus souvent de l’or à Maixux qu’un frisson. Maixux repense en souriant à la bonne affaire qu’elle a réalisée : une paire de boucles d’oreilles, une chaine en or et son lauburu pour 4 mamurrak qui ne crient plus « zer egin *» en jaillissant. Maixux ouvre l’écrin et murmure « ostebia **». Le premier mamur glisse délicatement le long de son flanc dans un mouvement lent qui la fait frissonner. Ce mamur était rugueux la première fois qu’elle lui a demandé ce frôlement. Désormais, son glissé est parfait. Le second mamur effleure la limite de l’auréole et fait pointer fièrement le téton. Le troisième descend s’enrouler autour du petit portier dans une ronde sans fin. Le quatrième mamur poursuit encore plus bas s’enivrer dans les senteurs de miel et rebondir sur les parois. Maixux trouve les mamurrak parfaits, parfaits, parfaits, parfaits, paaaarfaits.

Maixux se cale au fond du lit, l’écrin renfermé et se demande si une bague en or peut s’échanger contre un mamur additionnel lui embrassant la commissure des lèvres.

* Zer egin ? : quoi faire ?
** Ostebia : la pluie céleste

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Le mamur fait des m'amours... J'adore!

Anonyme a dit…

Après on dit que l'euskara est une langue difficile

Marion a dit…

cette impression de voyage dans tes textes, de partir pour un monde feerique, parfois tendrement infernal... de la nouveaute pour moi, je m'y perds, j'aime beaucoup.

Anonyme a dit…

Milesker