Buée

Matin de début septembre qui prolonge une claire nuit de pleine lune. Première petite trace de buée sur la vitre de la chambre au matin, juste à la lisière du bois de la vieille fenêtre. Petexa ouvre les volets, offre sa poitrine nue au froid pour faire pointer ses tétons et retourne sous les draps se coller à Kismi. Ce dernier grogne « Tu es gelée ! » « De partout » complète Petexa en glissant sa main froide sous les sacs de soie de Kismi pour marquer le réveil. Mais au lieu de poursuivre et de s’assurer que la hampe est toujours reliée, Petexa quitte le lit, ouvre l’armoire et revient avec un sweet orange « Tiens enfile le, tu vas prendre froid ». Kismi s’exécute. Petexa se colle à lui sous les draps.

Début de soirée de septembre qui finit une journée de travail remplie de réunions. « Change toi, douche toi pour ne pas faire rentrer ton boulot dans la maison » déclare Petexa comme Kismi passe la porte avec son air de salarié soumis. Petexa assiste à la douche de Kismi, papotage, respiration, nettoyage et essuyage de dos : « hum » grogne Kismi. Petexa pose la serviette et revient avec le sweet orange « Tiens enfile le, tu vas prendre froid ». M s’exécute. Petexa se colle à lui sur le canapé devant une assiette d’ibaiona.

Milieu de soirée, vaisselle rangée, lectures croisées en écoutant de l’otxote. « J’ai un peu froid, tu me passes ton sweet ? » demande Petexa. Kismi s’exécute. Petexa abandonne son fauteuil et vient se coller à Kismi sur le canapé.
« Je l’aime bien ton sweet » ronronne Petexa.
« Je vois cela, tu peux le prendre tout le temps pour la maison si tu veux » propose Kismi.
« Ez, ez, je te l’emprunte juste, c’est mieux. »
« Mieux ? »
« Bai, tu te rappelles la première fois que je suis venue ici ? »
« Ez, pas vraiment. »
« C’était à peu près en cette saison, on venait de faire la réunion de rentrée de l’association, tu as proposé un café, un déca, n’importe quoi pour prolonger un peu l’instant. Presque tout le monde est venu chez toi. La journée avait été chaude et je n’avais pas grand-chose sur les épaules. Je t’ai demandé un pull, un gilet. Tu m’as prêté le sweet orange que tu portais. Je me suis glissé dedans et avec la chaleur est venue ton odeur. Je crois que je suis tombée amoureuse de tes phéromones tout de suite. »
« Et moi qui croyais que c’était mes talents d’amant qui t’avaient séduite ! »
« Ez, juste un vieux pull déjà porté ».

7 commentaires:

Prax a dit…

Entre un bout de tissu et un bout de viande Petexa n'hésite pas.

Berthoise a dit…

Glisser ses pieds froids entre les cuisses chaudes est un plaisir presqu'aussi grand que celui de coller ses fesses froides contre le ventre chaud. J'ai des plaisirs simples.

Prax a dit…

berthoise : Si tu vas en enfer, les diables se feront glaçons pour te mettre leurs pieds froids partout.

Nadège a dit…

Cela me fait penser aux expressions :
"Je le sens"
ou
"je le sens pas"
ou encore
"je le sens bien".
C'est dingue en fait on passe notre temps à se renifler.

Prax a dit…

nadège : alors que nous nous croyons civilisés, le naturel nous reprend.

madame de K a dit…

Comme quoi notre odorat d'ex-animal n'est pas tout à fait désactivé ;-)
A bas les déodorants !

Prax a dit…

mme de k : enfin en bretagne, il y a tellement de vent que les odeurs ne doivent pas avoir le temps de rester.