Malcofada

Théâtre de Bayonne, troisième rang, deux places plein milieu juste à la bonne hauteur pour se noyer complètement dans le dernier chant occitan de la Mal Coiffée, toutes les six à l’extrême bord de la scène, abandonnant micro, percussion, rien d’autre que les voix, les six voix tour à tour qui enroulent, entourent et font se dresser tous les poils des bras de Katisa et Koldo.
« Elles sont fortes quand même, les seules fois où je frémis comme cela, c’est lorsque tu promènes tes cheveux sur mon torse nu » murmure Koldo en remontant l’allée moquettée.
« D’autres femmes qui te font frémir ! Mais je vais les détester » sourit Katisa.

Les alentours du théâtre sont délicieusement vides –la crue de la Nive a fermé le pont Mayou aux voitures- et la nuit de mars parfaitement douce.
« La Mal Coiffée, mais pourquoi elles ont été chercher un nom pareil ? » s’interroge Koldo.
« On est au sortir de l’hiver, il n’y en a peut être aucune des six qui a pris le temps de se faire le maillot » propose Katisa.

7 commentaires:

Prax a dit…

D'accord, la Mal Coiffée chante en occitan mais c'est franchement beaucoup plus frais que beaucoup de chœurs basques d'hommes qui s'écoutent chanter (et endorment l'auditeur).

Berthoise a dit…

C'est le printemps, on se préoccupe des poils.
Je ne connais pas le chœur dont tu parles.

Prax a dit…

berthoise : en lien dans le texte, il y a leur page myspace

Anonyme a dit…

ploc

(bruit de l'enveloppe qui tombe dans la boite aux lettres...)

Prax a dit…

arnaud : ... impatience ...

Berthoise a dit…

Je suis allée écouter "la mal coiffée". J'en suis encore toute décoiffée.

Prax a dit…

berthoise : c'est peut être trop sudiste pour une picarde ;-)