Alibi narratif

Jalexis avait abandonné cette image sans texte.
J’aimerais que cela soit à moi que tu écrives ainsi, installée dans un café comme une midinette de 20 ans toi qui en as ... un peu plus. C’est un bon endroit le café ; dans la maison tu ferais en même temps plein d’autres choses, ménagères ou futiles, mais toujours plus urgentes. Là, dans ce lieu, tu m’accorderais du temps, un instant rien que pour moi, un cadeau.
Cela me plairait bien que tu me consacres un moment pour un texte sur une belle feuille de papier avec un stylo qui trace de vraies lettres de ton écriture ronde comme tes seins (... enfin il me semble que tu traces des lettres bien rondes mais cela remonte à quand la dernière fois que j’ai vu ton écriture ?) Un manuscrit, pas un électronique bien relu, bien présenté mais un texte vivant dans lequel tes hésitations sur le choix des mots, sur les accords, tes ratures, la transcription de ta pensée, de tes sentiments, tout cela transpirerait sur la page. Ce serait une vraie parcelle de toi cette écriture sur une feuille, une sensualité non retouchée.
J’aimerais que tu me donnes rendez-vous dans ce café.

9 commentaires:

Prax a dit…

Ca apprendra aux gens à partir en vacances en laissant des images toutes seules.

Berthoise a dit…

Jolie fleur bleue, un myosotis, peut-être ?

Prax a dit…

berthoise : le myosotis "ne m'oubliez pas" avant que le zheimer ne nous attrape.

Nadège a dit…

Quand le texte offre une seconde vie à l'image... Association de malfaiteurs.
Bravo!

Prax a dit…

nadège : Je ne sais pas quel est le plus facile : partir d'une image pour écrire une histoire ou rebondir sur une histoire pour l'illustrer ?

jalexis a dit…

Hé hé...j'en reste coi.....je ne savais pas que tu la connaissais...(hi hi...)

Pour ce qui est des difficultés du texte ou de l'image.... personnellement, souvent l'image me soulage du verbe.... grand repos silencieux....

Prax a dit…

jalexis : bai, je la connais, ou sa soeur.
"L'image me soulage du verbe" : personnellement, c'est presque l'inverse : j'ai "besoin" d'une histoire pour me soulager d'une vision dont je n'ai pas les clés (évidemment, on ne connait pas tous les passants)

Anonyme a dit…

Ca me rappelle ma jeunesse à paris quand je noircissais mon cahier devant un double expresso serré le matin. Du coup, je remue ciel et terre pour retrouver mon cahier de l'époque.

Prax a dit…

a : et le mettre en ligne ce cahier