Un cri après

Sous les toits du bout de la rue Pannecau, le calme au creux des draps est aussi profond que l’étreinte de Nahi et Kurrilloa a été violente et puissante. C’est un silence plein de souvenirs cutanés. C’est un vide sonore rempli de la mémoire des feulements. Et au milieu de cet apaisement, soudain, kroooh, krooh, kroooh !
« Elles passent au-dessus de la ville » constate Nahi.
« Déjà les grues qui repassent ? Mais nous sommes à peine début février ! »
« Bai, c’est déjà le retour des grues, la sortie de l’hiver, le réveil du printemps » complète Nahi en tendant l’oreille, attentif.
« Et bien on va voir si tout se réveille » enrichit Kurrilloa en tendant la main, attentive.

Pour ceux qui n'ont pas suivi, les grues sont parties vers le sud au début de l'hiver.

6 commentaires:

Prax a dit…

Il y a surement une raison objective mais on observe plus les vols qui partent vers le sud que ceux qui remontent du nord. Serions nous plus le nez en l'air à l'automne et moins au début du printemps ?

Berthoise a dit…

C'est déjà le printemps chez vous ?
Ici, on envisage juste l'idée de se réveiller.

madame de Keravel a dit…

faut quand même que Kurrilloa laisse un peu soufller son galant, elle va l'épuiser !

Aurélie a dit…

Ici, à Paris, on n'est pas embêtés: les pigeons ne s'en vont pas, ils n'ont donc pas à revenir pour nous réveiller. Mais ça roucoule toujours.

soumarine a dit…

Le nez en l'air au printemps? Pas que ça, Prax!
Et merci de confirmer auprès de Berthoise la "nuace" de saison, je la sens quelque peu incrédule...

Prax a dit…

berthoise : 19° sur la plage, on peu appeler ça le printemps ou l'hiver basque

mme de k : milesker pour ta compassion

aurélie : c'est un joli mot roucouler

soumarine : le mieux serait qu'elle vienne Berthoise