Sablés

Manex mélange la poudre d’amandes, le sucre, le beurre, la farine, les écorces d’orange et les œufs. Il pétri avec application et plaisir la pâte des petits sablés de l’avent.
« Tu peux me sortir le rouleau à pâtisserie, s’il te plait » demande-t-il à Xeraxina « J’ai les deux mains pleines de pâte »
« Bai, pas de problème » répond Xeraxina en déboutonnant la braguette de Manex.
« Tu me flattes » sourit Manex les 2 mains toujours en l’air « Je n’ai quand même pas la dimension adhoc »
« Pas encore certes » réagit Xeraxina en s’appliquant « mais ça va venir et ce n’est pas la taille qui compte, plutôt la façon de l’utiliser ! »
Xeraxina farine Manex et entreprend d’étaler une petite quantité de pâte avec son rouleau de fortune.
« Regarde, ça marche, c’est régulier »
Elle prend une seconde poignée de pâte, récupère le rouleau de Manex, étale, renouvelle l’opération jusqu’à la fin de la pâte.

« Le temps que les sablés cuisent, j’ai le temps de nettoyer mon ustensile » déclare Xeraxina en se léchant les babines d’avance.

1ère bougie de l’Avent Présomption

Lorsqu’au profond du sable Koldobika plante son pieu, des vagues de plaisir viennent rapidement le lécher.

Pas trop de bruit

On essaye ce soir ? murmure Uga
Ça ne va pas être simple, il y a ma femme … répond tout bas Fermin
Et moi mon mari … mais ça va me faire trop envie … d’être à coté … et de ne rien faire
Bai, c’est dur … dans la petite pièce du fond, c’est peut être possible
Tu crois ? je n’y suis jamais rentrée …
C’est un peu à l’écart et … on ne fera pas trop de bruit …
Pas de bruit, pas de bruit … ce n’est pas si simple
C’est le jeu …
On dirait un gamin et une gamine …
Il y a un peu de cela … ça nous rajeunit
On a quand même pas de chance, au pays du ballon ovale, d’être invités à une soirée où tout le monde se moque que les all black jouent ce soir

807

A force de se croire toujours en été, on en oublie que le temps passe et le blog/projet "les 807" vient de se clôturer sans que cruditéetfleurbleue n'y participe.
(« J'ai compté 807 brins d'herbe, puis je me suis arrêté. La pelouse était vaste encore. » Deux premières phrases du blog d'Eric Chevillard : l'Autofictif )

J’ai compté 807 dés à coudre, puis je me suis arrêté. Même ma frénésie onaniste adolescente n’aurait pas suffi pour remplir un xahakoa .

J’ai tourné 807 fois ma langue, puis je me suis arrêté. Le plaisir de Gehaxina était au delà de la luxation de ma mâchoire.

24 novembre : été (fin de l')


En euskara, il n’y a que 2 saisons
Negua : l’hiver
et
Uda : l’été.
Ce qui existe ailleurs sous le nom de printemps est udaberria : le début de l’été
Ce qui existe ailleurs sous le nom d’automne est udazkena : la fin de l’été
(Milesker à Claude pour le rappel)
jardin : 24/11 à 13 h (bai, quand il y a trop de soleil, ça fait contre jour)

Retard

Dimanche matin de régates sur l’Adour. Les 8 de couple et de pointe sont de sortie.« On a vraiment ramé comme des manches, ce n’est pas possible, on s’est pris 4 longueurs par les vétérans bleu ciel ! » fulmine Patxi au retour.
« Quatre longueurs de manche ? Allez, viens refaire ton retard ! » propose Erregina vaillamment.

Vous pouvez pas comprendre (3)

« Bai, tes lèvres, … là, comme cela, … bai, bai, oooooh
« Ta langue, bai, un petit tour encore, … bai, …là je …
« Bai, bascule ton bassin, encore, encore, … t’arrête pas
« Tiens bien mes hanches, bai, encore, c’est parti, c’est parti, c’est partiiiii

Explosions sur la langue, sous les doigts, au bout de la hampe, au profond des coffres aux merveilles.

« Wouah, on a fait le grand jeu ! »
« Bai, une révision complète »

« Tu pars ? »
« Bai, j’y vais »
« On se revoit … quand ? »
« Je ne sais pas si on se revoit »
« Mais pourquoi, ce n’était pas bien ? je ne comprends pas, on a pris des pieds d’enfer ! »
« Bai, c’était grand »
« On a vidé deux bouteilles de txakuli »
« Bai, le txakuli c’était bien, c’était frais pendant et après »
« Alors, je ne comprends pas ! » se lamente Ramuntxo
« Tu ne sais vraiment pas cuisiner le merlu ! » assène Verbena

Lapin

On nous prie d'insérer :

Marché

Pour bien choisir :

ronde grelot très hâtive (déconseillée sauf pour un grignotage dans un ascenseur)
courte hâtive de Hollande (à réserver aux en-cas tardifs)
demi-longue Nantaise à bout rond (épluchage facile)
pâle demi-longue de Chantenay (discrètement gouteuse)
demi-courte grosse de Guérande (promet beaucoup mais rassasie peu)
fine demi-longue de Carentan (peut permettre d’évacuer une hésitation dans le choix de l’entrée)
longue de Flandre (indispensable pour la satiété)

Proportion

« Tu ne les trouves pas un peu petits mes citrons ? » interroge Janamari en se contemplant.
« Ez, ils sont parfaits, juste pour ma main » répond Bilintx en illustrant son propos.
« Ce ne sont pas des battoirs non plus tes mains, tu as plutôt de petites mains. Et de petits doigts. »
L’index inquisiteur de Bilintx qui gagne l’intimité la plus serrée de Janamari replace toutes les choses à leurs justes proportions.


Le citron vient de chez Nadège

Aragon

" Que serais-je sans moi ? " chantonne l'onaniste.

Jour de victoire

La victoire sur un sang impur donne un jour férié. La caissière de la piscine de Biarritz y a aussi droit et c’est Onintza qui la remplace juste pour aujourd’hui. Onintza est toute jeune. Elle sourit et distribue les entrées. Onintza regarde avec un mélange d’appréhension et d’envie une petite clé de forme bizarre posée dans un coin de la caisse.
La piscine de Biarritz, collée au casino, directement sur la Grande Plage est juste vieillotte ce qu’il faut : un vestiaire hommes tout en longueur avec des casiers partout qui mangent la lumière des fenêtres granitées. Les deux pauvres cabines individuelles sont tellement étroites que personne ne les utilise et que tous les nageurs, jeunes, vieux, chemises, polos, teeshirts se déshabillent simplement au milieu.
« Ça doit quand même être quelque chose » a dit Onintza à ses copines en leur annonçant qu’elle avait le poste pour la journée « dix, quinze, vingt hommes nus ; plein de petits culs bien fermes, d’abdo musclés ! ».
« Dans tes rêves » ont dit les copines « tu vas passer la matinée à compter tes sous et tu ne verras rien du tout ! »
Un gros flot vient d’entrer. Onintza attend. Peut être. Bai, il y en a un qui revient ; sa pièce pour le casier est restée coincée. Onintza peut lui donner la petite clé bizarre qui débloque le mécanisme. Elle peut aussi … même pas cap … « on va voir ça » … cap.
Lorsqu’Onintza pénètre dans le vestiaire derrière le client, le spectacle des peaux nues et claires dans la pénombre du vestiaire est du plus bel effet. Un reste de pudeur fait que les hommes se tournent tous discrètement et offrent leurs fesses à Onintza. Et un bonheur n’arrivant jamais seul, le casier bloqué est tout au fond du vestiaire.

En rebond/variation fille du cap/pas cap des fêtes de Bayonne.

Vague équilibre

Vague basque : Juste pour équilibrer le discours de certaine(s) concernant les vagues en Bretagne

Chaussure à son pied

« Je ne comprends pas Maider et tout l’argent qu’elle passe dans des chaussures » grommelle Haitz, entrainé bien malgré lui dans un tour de boutiques de copines.
« Tu ne peux pas tout comprendre » sourit Sustrai en prenant son bras.
« Je pense que c’est dans les périodes où elle n’a pas de copain » propose Haitz
« Ah bon … ? »
« Bai, à défaut de prendre son pied, elle peut toujours le regarder ! »

Relation d'aide

Si Txomin pousse Xan dans le puits,
c'est pour l'aider à aller au fond des choses.

Bannière (7)

Pas sur que le mélange Watteau Ribera soit en phase avec les thèmes développés sur ce blogue. Qu'en pensez-vous ?

Ahuntza

Les paysans basques descendent de leurs montagnes vers Bayonne et c’est samedi soir à Lurrama. Tandis que ça rocke à l’entrée, que cela mutxikote derrière et que la file pour les taloak s’allonge, le chapiteau avec les animaux est presque vide. Lezana contemple la truie pie noire et ses 8 porcelets allongés, repus sous leur meule de fougères. Gotzon, à deux pas, les mains dans les poches, ne regarde rien de spécial et écoute d’une oreille distraite le mélange rock-folk qui arrive atténué.
La chèvre noire s’approche sans brusquerie du bord de son enclos et avance tranquillement la tête en direction de Gotzon. La main de Gotzon sort de sa poche sans qu’il en ait véritablement conscience et commence de caresser le bord de l’oreille de la chèvre, entre le pouce et l’index. Et la deuxième main sort également et vient câliner l’arrière des cornes. Gotzon se baisse, colle doucement son nez sur le museau, cale ses yeux dans ceux de la chèvre et gratouille, caline, du bout de tous ses doigts. Lezana n’ose pas interrompre l’instant. Elle regarde la scène et se sent gagnée, simple spectatrice, par la quiétude des deux acteurs. Cela dure le temps que cela dure, comme une parenthèse. Puis Gotzon se redresse, flatte une dernière fois la chèvre et sourit à Lezana.

« On rentre ? »

« Ez, ne te lave pas les mains » murmure Lezana en interrompant le geste de Gotzon vers la salle de bains « avant, fais-moi des papouilles comme à la biquette ».