Urte berri on deneri


2008 : le retour du septième ciel
Faites l'amour, faites des câlins, tout ça très bien et pendant toute une année

Image aériennement empruntée à one day in my garden du groupe Bayonne sur FlickR

Truffes

Dédicace à Bénédicte qui sous marine parfois ici

« Bonjour monsieur le kiné qui vous occupez de mon dos depuis si longtemps que cela mérite bien des chocolats pour les fêtes » dit Orreaga en tendant une boite de truffes.
« Milesker » répond l’urbain auxiliaire paramédical « Je suis gourmand, je crois que je vais en prendre une le temps que vous vous prépariez. »
« Vous êtes comme mon mari » répond Orreaga en déboutonnant son chemisier « Il résiste rarement aux truffes. »
« Ah, je pense qu’il a pioché dans ma boite » poursuit le masseur en la regardant.
« Euh, peut être » rougit Orreaga un peu gênée « Vous arrivez à compter les truffes aussi vite dans une boite ? »
« Non, mais il y a des empreintes digitales chocolatées sur votre soutien-gorge ».

Carnet bayonnais de décembre

Allez, une fois n’est pas coutume, un peu de nombrilisme pour dire que les bloggeurs existent dans la vraie vie.

Impressions au soleil couché de la rencontre foisonnante, mensuelle et d'hier soir des différents courants de blog

Canal historique :
- J’ai laissé un message sur le répondeur de l’Atalante pour réserver. T’es fou, on l’écoute jamais !
- Tiens, tu n’es pas tombé de moto ce soir ?
- Mais à quoi ça sert un clavier avec une lettre C qui n’existe pas en euskara ?
- Mais pourquoi tu as mis une couleur de fond pareille ? Ça allait bien avec une photo que je n'ai pas mise.

Canal geek :
- Moi mon mec, il m’a offert un APN pour noël, nananère.
- J’ai fait du httpS sur haut-et-fort, moi monsieur.

Canal larmes :
- Tu ne m’as même pas laissé un commentaire alors que j’ai écrit ça pour toi.
- De toutes façons, je ne voulais pas en faire un de blog moi, c’est lui qui m’a forcé.
- Quand le titre est bon, ce n’est pas vraiment la peine d’écrire autre chose.
- Même en sachant où j’étais, je n’ai rien compris à ton dernier post.

B Bhutto

Etre une femme et faire de la politique, ce n'est pas possible partout (quels cons)
El barka fikom

Kiwis

Dans la grosse caisse en bois arrivant des bords de l’Adour, les kiwis bio hors calibre s’offrent aux regards. Il y en a de toutes les tailles, de toutes les formes, beaucoup de doubles, collés l’un à l’autre, ronds juste comme il faut pour que Goizane laisse ses doigts frôler délicatement leur peau duveteuse, qu’elle en soupèse quelques-uns au creux de sa paume en testant doucement leur souplesse avec la pulpe de son pouce tout en fixant Extebe du regard suffisamment longtemps pour que ce dernier soit obligé de placer le panier en osier devant lui.

Solstice

- Il se passe quoi en euskadi, la nuit la plus longue de l’année ?
- Olenzero descend de la montagne et devant la cheminée, près du feu, on fait l’amour toute la nuit.
- Ah, je ne la vis pas tout-à-fait comme cela cette nuit de solstice.
- Ah bon ?
- Non, on est devant la cheminée et, toi, tu joues toute la nuit avec le feu.

Le secret de la chambre d'amour

Dédicace pour celle qui réclame une histoire avec la chambre d'amour

Agoitz : Oui, je suis sur que c’est elle, j’en suis persuadé. Mais c’est bien aussi d’assurer vraiment. Et puis Amatxi(*) est catégorique, ça marche. Je pourrais peut être attendre les beaux jours, ça serait plus confortable. Mais avec les fêtes de fin d’année qui arrivent, les tentations, et tout et tout, je préfère mettre les chances de mon coté. L’emmener là-bas, c’est facile. Toutes les filles en rêvent. Même Oviri ne jure que par la chambre d’amour (**), et pourtant, elle en a chevauché des vagues. Mais une fois là bas, en pleine nuit de décembre, il va faire, pff, 2°C, peut être même moins, c’est pas gagné pour lui faire enlever sa culotte, le sable ne va pas être accueillant.

Haizea : C’est le bon, je le sais. Mais je forcerais bien un peu le destin, juste pour être vraiment sure. Si je pouvais l’amener à la chambre d’amour « Elles sont comment les vagues ? » Le coup de la promenade surfo-romantique au clair de lune, c’est jouable. Après, faire ça dehors, c’est pas gagné, il est un peu timide.

Plus tard, beaucoup plus tard, serrés l’un contre l’autre dans le froid.

- Amatxi, elle perd un peu la tête mais elle raconte des histoires amusantes parfois, commence Agoitz

- Je la connais l’histoire de Laorens, de Saubade et de leur amour éternel, si c’est de celle-ci dont tu veux parler.

- Et la suite, tu la connais ?

- Peut être mais toi tu ne devrais pas la connaitre, c’est un secret qui se transmet de grand-mère à petite fille !

- Je t’ai dit qu’Amatxi perd un peu la tête.

- Et le secret c’est ?

- « La personne qui jouit avec toi dans la chambre d’amour t’aime toute sa vie ».

Haizea l’attire en murmurant : Alors recommence, je suis une chatte et j’ai 7 vies.


(*) grand-mère

(**) en français dans le texte

Bannière (1) Décorations de fin d'année


La maison voulait décorer un peu pour la fin d'année mais l'affichage d'une image à la bonne taille et bien centrée dans la bannière est apparemment une opération un peu trop technique. C'est la solution la moins pire qui accueille.

Les dessins viennent de chez Olislaeger qui a un blog très joli mais pas de courriel visible pour être informé de l'emprunt (temporaire).

Avent 3

Olaria rentre dans le salon et trouve Bitxintxo assis en tailleur, son corps nu recouvert d’une multitude de guirlandes argentées, dorées, renvoyant les éclats des deux bougies allumées qu’il tient dans ses mains.

« Oh mais tu t’es trompé, c’est le troisième dimanche de l’avent, il faut trois bougies » le reprend Olaria.

« Il y en a bien trois mais je ne peux plus bouger, je te laisse donc faire briller la troisième ».

Olentzero

On se rapproche du solstice d'hiver, il est temps de réveiller Olentzero

Le chemin est long pour Olentzero lorsqu’il descend de la montage pour vendre son charbon de bois à la ville. A mi chemin, il trouve un cayolar avec Onintza la bergère qui veille sur ses brebis à tête noire. Les visites sont rares et Olentzero le charbonnier est plutôt gentil. Aussi la langue d’Olentzero est-elle invitée vers le petit portier d'Onintza, ses mains acceptées en coupe sur les collines et sa vigueur reconnut comme telle.

Olentzero va.

Olentzero revient, son charbon vendu. Les gens de la ville l’ont lavé, peigné et lui ont jeté un vilain sort. Ses mains réclament des chaines, des liens, des fouets, son langage glisse vers l’ordurier avec comme conséquence une virgule impuissante qui peine à s’exclamer. Onintza la bergère attrape dans l’âtre un morceau calciné de chêne d’Irraty et mâchure le visage d’Olentzero, ses mains et son corps entier de suie. Le sortilège quitte Olentzero qui retrouve force, langue et mains attentives.

Constellation

Avec application et du chocolat fondu, Zohargi complète les grains de beauté sur le dos de Ttole pour dessiner les constellations qui brillent dans la nuit claire et glacée de l’autre coté de la porte fenêtre.

Zohargi trace Orion, les Gémeaux, ...

« Tu es certaine qu’il y a une constellation si loin au sud ? » interroge Ttole allongé sur le ventre.

« Oui » le rassure Zohargi « C’est la constellation du fourneau ».

Intention

Arantxa repousse la frange de son visage. Son rimmel de fin de journée l’a fait ressembler à un panda. Gazko dépose un bisou sur la pommette, glisse la main sur la peau du dos, détache les agrafes du soutien-gorge pour libérer les seins lourds.

« Je te fais couler un bain ? » propose-t-il.


« Prends ton temps, détends toi » complète-t-il en déposant un peignoir propre près de la baignoire avant d’ajouter in petto en refermant la porte de la salle de bains « que j’aie le temps de voir le dvd du dernier derby Bayonne-Biarritz que l’on m’a passé »


Avent 2

« Mais qu’est ce que tu fais ? » sourit Olaria

« C’est le deuxième dimanche de l’avent » répond Bitxintxo en reposant le pot. « Cela serait bien le comble si sur ces deux brioches bien dorées je n’arrivais pas à faire pointer deux fières bougies » complète-t-il en commençant à enlever du bout de la langue la confiture de cerises noires qu’il vient de déposer sur les aréoles.

Sacs et bulle

Il y a un vent à décorner les vachettes des ganaderias landaises. Fermina sent la voiture qui tangue lorsqu’elle passe le pont de l’Adour. Fermina rentre tard, trop tard pour Xalbat qui dort déjà profondément. Elle se glisse, glacée, dans la bulle de chaleur qu’il a créée au creux du lit. Il grogne un peu à ce contact mais ne se réveille pas. Fermina colle à lui toute la surface de peau qu’elle peut et s’émerveille, comme toujours, qu’à l’insistance de sa main, Xalbat endormi passe sur le dos et s’ouvre suffisamment pour lui permettre de se réchauffer à ses sacs de soie.

St Nicolas


Nicolas

Ne pense qu'à ça
Quand il la serre contre lui
Qu'il laisse doucement glisser ses doigts
Ou qu'il écorche sauvagement son vernis


C’est le jour où jamais de placer ce monument girly pop des années 80.

Qui connait encore ?

Sourdre

Il y eut un soir. Il y eut un matin, un matin de décembre tout neuf avec un océan écumant, un vent de mer bien installé et la promenade de la grande plage de Biarritz déserte.
« Je coule encore de toi » murmure Ihintza serrée dans les bras d’Alatz.

Portes chaudes

Cela sort un peu du cadre amoureux gnan-gnan habituel mais un loup hurlait

Ils avaient édifié leur église 100 ans plus tôt à l’emplacement de la source. Ils avaient mis l’anneau d’or trouvé dans la source au doigt de la statue du saint. Le basajaun, seigneur sauvage, voulut entrer dans l’église récupérer son anneau. Le curé, le bedeau, le sacristain et cinq assidues des confessionnaux fermèrent les deux battants de la porte. Le basajaun, seigneur sauvage, poussa, frappa. Le curé, le bedeau, le sacristain et cinq assidues des confessionnaux s’appuyèrent lourdement contre les battants pour l’empêcher d’entrer. Le basajaun recula et lança sa malédiction : « Vous vouliez maintenir ces portes closes, vous en faites désormais partie ». Il y eut plus de trois sangs mêlés et bien des cris perçants dans ces portes chaudes.

Avent

- C’est l’Avent, d’accord. Tu décorais ta maison quand tu étais petite, d’accord. Mais pourquoi tu as mis une guirlande électrique dans la chambre ? interroge Bitxintxo.

- Mais parce qu’elle est clignotante, répond Olaria. Regarde, quand je te tiens comme ça, là, et que je bouge en rythme, ça fait stroboscope !

Bitxintxo sourit et trouve finalement son compte à cette récupération des décorations de Noël. Mais son regard devient nettement interrogatif lorsqu’il voit Olaria se saisir d’une grande bougie de cire blanche.

- Et oui, explique Olaria, à partir du premier dimanche de l’Avent, on a le droit d’utiliser la première bougie de la couronne.

Drapé

Dédicace clin d'œil à Bénédicte (qui n'a même pas de blog)

Lezana et Bladi sortent de la galerie des corsaires. Ils remontent le long de la Nive.

« Drapée de ses plis de bois, comment savoir ce que porte la statue sous sa robe ? » s’interroge Bladi.
« En écoutant le sculpteur parler de son modèle ? » propose Lezana.